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Vivre pleinement sa foi chez soi

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En étant en retrait de ma communauté paroissiale, de la messe du dimanche et de l'Église institution, en vivant ma foi chez moi ou en pleine nature, même si j’habite en ville, en pratiquant chaque jour la méditation de pleine conscience, en lisant un texte de l'Évangile, cette Bonne Nouvelle du Seigneur Jésus. En faisant l'expérience de ma propre réflexion sur son message de paix et d'amour, en recherchant continuellement sa sagesse, en le reconnaissant toujours comme le Fils de Dieu venu sauver notre humanité et ressuscité d'entre les morts. En s'adressant à Dieu et à Dieu seul, seulement par l'intercession de son Fils Jésus et à Lui seul, en partageant ma foi simplement, en famille, auprès de mes amis quand l’occasion se présente, en m’ouvrant aux autres, ceux qui sont éloignés de l'Église. Est-ce que je peux  avoir une vie chrétienne bonne et harmonieuse ?

OUI ! bien sûr que OUI !

Ma chronique est destinée à tous ceux qui ne vont plus à la messe, retirés de la communauté paroissiale ou de vie. Ceux qui ont subi des membres de l’Église des humiliations, des rejets, des manipulations spirituelles, des sévices corporels (pensionnats, orphelinats catholiques ou des thérapies de conversion), des abus de pouvoir, des abus sexuels… ceux qui ont été rejetés, virés comme des malpropres. Ceux qui ne se sentent pas intégrés dans une paroisse à cause de leur situation familiale (divorcés, familles monoparentales), de leur orientation sexuelle, ceux qui sont dépendant de l’alcool, de la drogue ou des psychotropes… toutes sortes de fragilités.
 

Mon but est avant tout de témoigner et d'annoncer que ma foi chrétienne, malgré toutes les difficultés rencontrées, peut demeurer et rester intense en dehors l’Eglise communautaire et institutionnelle, chez moi dans ma sphère privée… dans ma chambre la plus retirée.

Je me suis mis à l’écart de l’église après un licenciement violent d’une institution catholique où je travaillais depuis une quinzaine d’années. Rejeté, méprisé, humilié, j’ai essuyé une forte dépression pendant trois ans… j’en garde encore quelques séquelles. J’ai connu d’autres cas similaires au mien… des hommes et des femmes, permanents ou bénévoles que l’on profite, que l’on pressure et que l’on vire comme des chiens ou une serpillière usée (j’assume ces propos).

Le constat que j’ai pu observer pendant ces trente ans est alarmant. La sphère catholique se ferme sur elle-même. Les églises (édifices) dans le monde rural (village) sont fermées. Il n’y a plus de prêtres. Beaucoup n’arrivent pas à prier à la messe le dimanche. Beaucoup ont du mal à s’intégrer dans une nouvelle communauté paroissiale quand ils déménagent. Il y a des fidèles qui subissent des humiliations de leurs frères et sœurs en Christ. Ces fidèles qui s’accrochent à leurs petits pouvoirs défendent avec méchanceté leur chasse gardée. L’Eglise est trop hiérarchisée.

Concernant les abus sexuels de prêtres sur des enfants, sur des religieuses, profitant de la faiblesse de certaines femmes. Des fondateurs de congrégations, des prêtres, mais aussi dernièrement de la part même d'un laïc consacré (et combien d'autres) connu dans le monde entier par son œuvre aux services des personnes handicapées qui pour justifier sa sexualité utilise le mystique sur des personnes vulnérables choisit, est abjecte. Les abus sexuels ont été une onde de choc… C’est terrifiant ce qui s’est passé et c’est loin d’être terminé.

 

 

LA FOI

 

La foi, ce n'est pas seulement de se dire « Croyant » ou bien « Catholique, orthodoxe, protestant ou évangéliste».

 

La foi est surtout synonyme de « confiance ». Une confiance absolue, dans l'abandon, quand tout nous accable, quand notre âme est tourmentée, quand notre corps nous lâche… difficile, oh combien de remonter la pente.

Dans cette dépression qui me bouffait de l’intérieur, j’ai gardé ma  confiance (ma foi) envers mon Seigneur Jésus. Même si je n’arrivais plus à prier, à lui parler… mes angoisses… entrailles douloureuses, insupportables… souffrances interminables. Je ressentais intérieurement quelque chose qui se reconstruisait… un apaisement éphémère qui me faisait espérer… j’y croyais. La confiance c’est de se laisser pénétrer par la patience… pas évident… mais je savais que les obstacles s’abattraient…un jour : « aie confiance ».

La foi ne se pratique pas, elle se vit à chaque instant de notre vie. Ce qui se pratique, ce sont uniquement les rites qu’on nous a inculqués, voire imposés. Pour ma part, ils ne me manquent pas. Ca n’a jamais été ma crainte. Le rite de l’Eucharistie, de l’Adoration, de la confession (sacrement du pardon) ne reviendront jamais. J’ai fait quand même une tentative, je me suis vautré… chat échaudé craint l’eau froide.

La confiance (la foi) m’est revenue dans les écritures… la parole de Dieu… les évangiles. Autre nourriture qui réchauffe l’être… le corps et l’esprit… pas d’un coup… mais en douceur. Notre Seigneur Jésus est toujours présent là où je suis, là où j’en suis. Le Seigneur Jésus n’est pas au bout du chemin ni sur un autre chemin, il fait route avec moi… auprès de moi, même les plus éloignés de l’Eglise.

Je reste un chrétien libre. Peu importe si ma paroisse est fermée, peu importe si nous avons été mal accueillis ou rejetés. Peu importe si on nous traite de tièdes. Nous pouvons être heureux et joyeux hors de l'Église, retirés de la communauté. Nous pouvons réaliser de belles choses hors de l’institution. C'est un fait, c'est une réalité. De beaux projets se concrétiseront, ceux qui nous tiennent à cœur. C'est à cet instant précis que notre vie peut se transformer… Dieu voit bien les choses… il ne nous abandonnera jamais.

Je prie chez moi… joie incontestable de vivre sa foi dans sa sphère privée.

Je reste ouvert aux autres, aux miens et curieusement je suis davantage disponible.

Je rencontrerai sûrement d’autres épreuves de la vie, la maladie… la mienne… celle d’un proche, des accidents… la mort d’un être cher. Je subirai des tensions… des injustices, le monde reste cruel. La colère peut m’envahir à chaque instant… tragique quotidien… terrible instinct. Mais hors de l’Assemblée, par la méditation de pleine conscience, par la lecture de la Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus, en reposant mon esprit doucement, lentement, je peux retrouver une paix intérieure qui m’aidera à surmonter mes doutes, mes épreuves et mes chutes. C'est une expérience formidable !

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